Solitaire de ma naissance

Jusqu'à mon adolescence

J'ai couru dans tous les sens

Pour fuir ce vide, cette absence

Le sportif que l'on encense

Une illusion de puissance

Qui semblait donner un sens

A un parcours sans jouissance

Vint alors la panne d'essence

Un sentiment d'impuissance

Vint alors la panne de sens

L'impression d'un contresens

J'ai alors fait connaissance

De toutes mes méconnaissances

Et malgré mes réticences

Fait la route dans l'autre sens

Espérer la renaissance

Goûter à la quintessence

Voilà aujourd'hui l'essence

De ma nouvelle quête de sens.

Sur le bord d'un trottoir

Au milieu d'un couloir

Et même dans ma baignoire

Du matin jusqu'au soir

Sans m'en apercevoir

Mon esprit s'en va voir

Selon son bon vouloir

Au fond de ma mémoire

Il fouille dans mes tiroirs

Et extirpe du noir

Des images, des histoires

Tout ce qu'il va vouloir.

Même si c'est dérisoire

Je sais qu'il va falloir

Me mettre à l'écritoire

Et laisser entrevoir

Ce que je vais pouvoir

Tout en gardant l'espoir

De ne pas décevoir

Je ne cherche pas la gloire

Ce serait illusoire

C'est juste un défouloir

Une sorte d'exutoire

Un rite obligatoire.

Pourtant n'allez pas croire

Que ces coups de boutoir

M'amènent au désespoir

Ce n'est pas l'abattoir

Nul besoin de mouchoir

Car il faut aussi voir

Ce que je peux avoir

Comme plaisir, comme victoires

Quand je me lis le soir

Dans ce drôle de miroir

Là, vous pouvez me croire

C'en est jubilatoire.

"Azur !

Nos bêtes sont bondées d'un cri !

Je m'éveille, songeant au fruit noir de l'Anibe dans sa cupule verruqueuse et tronquée."

                                                                                                Saint-John Perse

Impressionnant, non ?...

Bon, c'est beaucoup moins impressionnant, quand on sait que je cite là Christian Clavier, dans le film "Les Bronzés", essayant de draguer Josiane Balasko, au bord d'un lac, en string léopard.

Comme quoi, la culture, c'est important.

Tout dépend de ce qu'on en fait.

Celle pour qui j'en pince

Est du style Rubens

Une femme bien en chair

Pas du fil de fer

Si douce et moelleuse

Beauté généreuse

Courbes et rondeurs

Elle fait mon bonheur.

Quand j'étais gamin, à la télé, tout le monde regardait Casimir.

Et puis Goldorak est arrivé.

Ça a été le début de la fin.

L'enfant croît

Et naïf il croit

L'adulte ne croît plus

Et lucide il ne croit plus

Dommage.

Aux frontières de l'infini, il n'y a pas de douanier.

A la pointe de la Palisse

Il y a un petit banc

Moi et ma jolie miss

Nous y allons souvent

Pour y poser nos cuisses

Ainsi que notre séant

La vue est un délice

Elle en arrête le temps

Face à nos yeux complices

L'île de la Jument

La mer sans artifice

Ne joue pas à l'océan

Des voiles que l'on hisse

Le long de leur gréement

Quelques bateaux glissent

Entre les rochers saillants

Tout y est si propice

A l'émerveillement

Qu'il n'y a rien qu'on ne puisse

Espérer autrement

Que nos cendres finissent

Dispersées dans le vent

A la pointe de la Palisse

Notre eden du Morbihan.

Zéro plus zéro égale la tête à Toto !

Un plus un égale ... deux.

En fait, non : les maths, c'est pas rigolo.

Quand ma muse m'amuse

Elle me prend le bras

Quand ma muse m'amuse

Je n'résiste pas

Quand ma muse m'amuse

Je marche dans ses pas

Quand ma muse m'amuse

Elle m'emmène là-bas

Quand ma muse m'amuse

Ne me cherchez pas

Quand ma muse m'amuse

Je ne suis plus là.

Je suis ce que je suis

Et tout au long de ma route

Je suivrai ce que je suis.

Si Dieu existe, il parle français.

Sinon, c'est même pas la peine.

Le somnambule

Est noctambule

Il déambule

Sans préambule

Ce funambule

Est dans sa bulle

Gare à la chute

Un seul mot : chut !

Se sentir bien

Se laisser aller

Et sans y penser

Se mettre à chanter

"Dream in blue

Je rêve en bleu

Je rêve en blue"

Refrain d'un duo improbable des années 80 entre Sophie Marceau et François Valéry.

Devoir vivre avec ça ...