Bien loin de la ville

Seul dans mon jardin

Tout est si tranquille

Je respire enfin.

 Dessine-moi un mouton

Me demanda l'enfant

Je repris mon avion

Moi, j'aime pas les enfants.

Bercé par le hamac

Bercé par l'alizé

Bercé par le ressac

Je m'endors apaisé.

Si même l'infini nous est interdit ...

L'horizon était en feu

Il en embrasait les cieux.

Que cette ville soit mienne

Que la vie m'y retienne

J'irai vieillir à Sienne.

Souvenir d'une rencontre sur les quais de Fort de France

Oublie tes rêves d'enfance

Oublie toute résistance

Rien n'a plus d'importance

Que d'entrer dans la danse

La vie n'a qu'un seul sens

Il faut que tu avances

Rends-toi à l'évidence

Rends-toi, c'est l'évidence.

Celle pour qui j'en pince

Est du style Rubens

Une femme bien en chair

Pas du fil de fer

Si douce et moelleuse

Beauté généreuse

Courbes et rondeurs

Elle fait mon bonheur.

La tête dans le guidon

Tu fonces, toujours à fond

Tu es notre champion

Notre winner de fond

Surtout pas de questions

Ce qui compte, c'est l'action

Oublie donc l'horizon

Nous te téléguidons.

Se battre si fort

Lutter sans répit

Pour l'argent, pour l'or

Nos meilleurs ennemis

La chasse au trésor

N'est jamais finie

Ce feu nous dévore

Ce feu nous détruit.

Sous le vent du levant

Une journée est née

Dans le chant du couchant

Elle s'en est allée

Toi, tu vins et devins

Un hominidé

Où seras-tu demain ?

En as-tu idée ?

Les veaux fébriles dans l'isoloir

Elisent le maître qui dès le soir

Aura désormais le pouvoir

De les mener à l'abattoir.

S'évader de l'asile

N'est pas bien difficile

Juste suivre le fil

De pensées volatiles

Elles sont cent, elles sont mille

Les images défilent

Le plaisir d'un exil

D'un voyage immobile.

Se sentir bien

Se laisser aller

Et sans y penser

Se mettre à chanter

"Dream in blue

Je rêve en bleu

Je rêve en blue"

Refrain d'un duo improbable des années 80 entre Sophie Marceau et François Valéry.

Devoir vivre avec ça ...

Un soir dans la pénombre

J'ai aperçu une ombre

Un soir dans le brouillard

Qui fuyait les regards

Elle était moins qu'elle-même

Juste une dans le harem

Elle était moins que femme

Ne lui restait que l'âme.

C'était en deux mille trois

Il faisait un peu froid

Tu avais trente-cinq ans

Et encore toutes tes dents

Tu rentrais du boulot

Tu roulais à vélo

Ton cerveau a lâché

Tu t'es effondré

Tu es mort ainsi

Elle est conne, la vie

Tu t'appelais Rémi

Nous étions amis.

Le temps passe

Nous dépasse

Nous trépasse

Nous efface

Quoi qu'on fasse

Le temps passe.

Tu es mon paysage

Mon hâvre, ma maison

Au clair de ton visage

Je vois mon horizon.

Sous ma carapace

Je suis à l'abri

De tous les rapaces

De tous mes ennemis

Ni rien, ni personne

N'y peut pénétrer

Que l'on me pardonne

Il n'y a pas d'entrée.

Quand Jupiter

Use de ses foudres

Tremble la terre

Parle la poudre

Les volontaires

Pour en découdre

N'ont qu'à se taire

Et se résoudre

Plus rien à faire

Ni à absoudre

Quand Jupiter

Use de ses foudres.

Peur du qu'en dira-t-on

Ou goût pour le coton

A l'abri du bâton

A l'abri du maton

Restons dans le bon ton

Soyons de bons moutons.

L'optimiste voit le verre à moitié plein.

Le pessimiste voit la fin du monde arriver à toute vitesse.

Sachant que le nez de Pinocchio s'allonge à chacun de ses mensonges, que penser de ce que peut nous raconter Cyrano de Bergerac ?

Oser dire les maux

Ceux qui nous abîment

Oser dire les mots

Ceux qui nous raniment.