Mon levant
Quand s'éveille le vent
A l'envers du levant
Dans cette ville d'avant
Je revis mon levant.
Quand s'éveille le vent
A l'envers du levant
Dans cette ville d'avant
Je revis mon levant.
De l'orage
Au désespoir
Quand la rage
Est exutoire
Elle soulage
Maigre victoire
Elle ravage
Fin de l'histoire.
Quand le bleu vire au noir
Que j'ai peine à y croire
Je me plonge dans tes yeux
Et le noir vire au bleu.
Moi l'président
Des importants
J'n'ai pas de temps
Pour vous, manants
Quand vos tourments
Deviennent trop grands
J'dis simplement
Pensez printemps !
Un soir dans la pénombre
J'ai aperçu une ombre
Un soir dans le brouillard
Qui fuyait les regards
Elle était moins qu'elle-même
Juste une dans le harem
Elle était moins que femme
Ne lui restait que l'âme.
Il était un mannequin
Debout dans sa vitrine
Qui se voulait humain
N'en avait que la mine
Il rêvait d'un destin
De ceux qu'on se dessine
Choisir ses lendemains
Dépasser la routine
Si bien qu'un beau matin
De ceux qui illuminent
Il traça son chemin
Par delà les collines
C'est ainsi qu'un mannequin
Déserta sa vitrine
Démontrant aux humains
Que rien ne les confine
A leur ennui commun
Leur morne discipline.
A la fin de ce monde
Aux ultimes secondes
De ce qui restera
Je ne veux que tes bras.
Par la grâce du fossile
Tout lui est si facile
Qu'il en oublie l'effort
D'avant ce nouvel or
Avec ses cent esclaves
Qui pédalent dans sa cave
Il dépense son essence
A tout va, en tout sens
L'homo petroleum
Est devenu surhomme
Rien ne l'arrêtera
Et advienne que pourra.
C'était en deux mille trois
Il faisait un peu froid
Tu avais trente-cinq ans
Et encore toutes tes dents
Tu rentrais du boulot
Tu roulais à vélo
Ton cerveau a lâché
Tu t'es effondré
Tu es mort ainsi
Elle est conne, la vie
Tu t'appelais Rémi
Nous étions amis.
Quand les pluies assassines
Recommencent à tomber
Comme une colère divine
Qui nous veut succombés
Quand les chairs se déchirent
Sous une nuée d'épées
Quand vient poindre le pire
Il faut en réchapper
S'enfoncer dans la terre
S'enfoncer dans la nuit
Sans nulle autre lumière
Que notre espoir qui luit
Retrouver à six pieds
Tous nos anciens enfouis
Respirer et épier
Le calme après la pluie.
Sous le vent du levant
Une journée est née
Dans le chant du couchant
Elle s'en est allée
Toi, tu vins et devins
Un hominidé
Où seras-tu demain ?
En as-tu idée ?
Je suis un obsédé du rangement.
a b dd eeeéé g i J m nnn o r sss t uuu.
Ça va mieux.
aa Ç e i m u v x.
Souvenir d'un voyage
Sur un fleuve sauvage
Pas l'ombre d'un nuage
Personne dans les parages
Au loin sur le rivage
Comme surgis d'un autre âge
Quelques petits villages
Comme autant de mirages
Le vent sur le visage
Je goûte ce paysage
Un îlot de passage
M'invite à faire naufrage
Une escale sans bagage
Allongé sur la plage
Mais foin d'enfantillages
On m'attend au garage.
Arrive un jour
Les yeux sont lourds
Le souffle est court
Aucun secours
Aucun recours
Compte à rebours
Fin de parcours
Arrive un jour
Le dernier jour.